Ouverture des casinos au Japon : Un élu accusé de corruption

Tsukasa AkimotoIl faut bien reconnaître une chose : le projet d’ouverture des hôtels-casinos au Japon enchaîne les difficultés, en ce moment. Outre l’hostilité du public, une série de retards, la pandémie internationale de Covid-19 et la démission du Premier Ministre Shinzo Abe, il doit également faire à un scandale de corruption. En effet, un homme politique japonais du nom de Tsukasa Akimoto, qui s’est particulièrement engagé en faveur des casinos, est suspecté d’avoir reçu des pots-de-vin, une première dans le pays depuis plusieurs décennies maintenant. Pour la quatrième fois, il vient encore d’être arrêté. Comme les fois précédentes, ce sont ses relations avec l’opérateur de jeux en ligne 500.com, basé en Chine, qui posent problème.

Une affaire de pot-de-vin qui remonte à 2017

En ce moment, l’homme politique japonais Tsukasa Akimoto est suspecté d’avoir reçu un port-de-vin de 3,85 millions de yens, ce qui représente plus de 32 500€. Une partie de ce montant, environ 2 millions de yens soit à peu près 17 000€, est ainsi directement arrivée sur son compte bancaire par virement. On l’accuse également d’avoir obtenu des jetons pour un casino de Macao plus quelques articles de luxe, au cours d’un voyage effectué à la toute fin de l’année 2017. Au total, le parlementaire en disgrâce aurait ainsi touché 7,6 millions de yens, soit près de 65 000€. Tout cet argent proviendrait des responsables du site chinois 500.com. Leur but aurait été d’obtenir un soutien législatif pour entrer plus facilement sur le marché des jeux japonais, une fois qu’il aurait été légalisé. Il faut bien reconnaître qu’il s’agit d’une opportunité très intéressante. En effet, selon les experts, l’archipel nippon devrait s’imposer à terme comme le deuxième marché des casinos, au niveau international, derrière Macao mais devant Las Vegas.

Des faits de corruption pour tenter d’obtenir de faux témoignages

Malheureusement pour Tsukasa Akimoto, le scandale ne semble pas prêt à se tarir puisque les choses ne s’arrêtent pas là. En effet, l’homme politique japonais doit à nouveau faire face à de nouvelles accusations. Il est maintenant suspecté de faits de corruption. Quand la police a finalement découvert qu’il avait bel et bien accepté de l’argent, il aurait ainsi tenté de soudoyer plusieurs témoins pour qu’ils changent leur version des faits.

Un complice qui se retourne contre lui

A l’heure actuelle, les procureurs semblent prêts à poursuivre le parlementaire japonais en disgrâce. On lui reproche notamment d’avoir essayé d’offrir de l’argent à Katsunori Nakazato, un ancien conseiller du site de jeux en ligne chinois 500.com. Pour cela, Tsukasa Akimoto se serait rapproché d’une connaissance nommée Daisuke Matsuura qu’il aurait rencontré plusieurs fois. Au cours de ces entretiens, il lui aurait demandé d’effectuer les paiements en vue d’obtenir un faux témoignage de la part de Katsunori Nakazato. C’est en tout cas ce qu’affirme aujourd’hui Daisuke Matsuura.

Dans le cadre de cette affaire de pot-de-vin datant de l’année 2017, Tsukasa Akimoto a été arrêté pour la première fois en décembre 2019, puis à nouveau en janvier dernier. Ensuite, ce sont des faits de corruption qui ont motivé les arrestations d’août et de septembre 2020.