En Allemagne, le Federal Center for Health Education (BzgA) mais aussi le commissaire fédéral en charge des questions de dépendance et de drogue (Burkhard Blienert) sont inquiets au sujet des risques d’addiction liés aux jeux en ligne.
C’est précisément la raison pour laquelle ils ont encore une fois demandé aux Etats du pays de mettre en place une interdiction de la publicité pour les jeux en ligne sur le web et avant 21h à la télévision.
Les publicités pour les jeux en ligne qui se répandent à une vitesse vertigineuse
Le mercredi 28 septembre, c’est en Allemagne la Journée nationale de la dépendance aux jeux. A cette occasion, le BzgA ainsi que le commissaire fédéral en charge des questions de dépendance et de drogue ont attiré l’attention du public au sujet des problèmes liés aux jeux.
Ils s’en sont beaucoup pris aux acteurs de cette industrie qui misent trop fortement sur la publicité pour attirer des clients.
La promotion pour les jeux en ligne se répand donc en ce moment à une vitesse vertigineuse.
Selon eux, il s’agit d’une tendance plutôt inquiétante, surtout lorsque l’on sait que de nombreux allemands connaissent d’ores et déjà d’une manière ou d’une autre des problèmes de jeu ou de dépendance. Ainsi, ils ont demandé aux Etats du pays d’interdire les publicités pour les jeux en ligne sur le web et avant 21h à la télévision.
Les problèmes liés au jeu en augmentation depuis la légalisation des jeux en ligne
Selon une récente enquête du BzgA, il y a à l’heure actuelle à peu près 229 000 allemands qui montrent des signes de jeu problématique et environ 200 000 qui souffrent carrément d’addiction. Ces chiffres sont en augmentation depuis le 1er juillet 2021, à savoir le jour où le quatrième traité d’Etat sur les jeux en ligne est entré en vigueur.
D’après le commissaire fédéral en charge des questions de dépendance et de drogue, cette hausse peut facilement être expliquée par les trop nombreuses publicités promettant des gains élevés qui sont accessibles à tout moment de la journée sur le web ou à la télévision. En conséquence, il estime que l’interdiction permettrait d’inverser la tendance.
Une telle vision est également partagée par le professeur Dr Martin Dietrich (directeur par intérim du BzgA). Il milite aussi pour la sensibilisation du public aux risques liés au jeu et à la mise en avant des programmes permettant des changements de comportement des joueurs problématiques.
Des aides mises en place pour les joueurs par le BzgA
A l’occasion de la Journée nationale de la dépendance aux jeux, le BzgA rappelle aux joueurs qu’il propose beaucoup d’informations sur le sujet. Il propose également de tester son comportement pour déterminer s’il est problématique.
Dans ce cas, on se voit proposer de suivre un programme en ligne gratuit qui a pour but de modifier son comportement de jeu. On reçoit également des informations supplémentaires sur les services de soutien et de conseil disponibles.
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