Greve des croupiers des salles de poker du Casino de MontrealLa société publique Loto-Québec exploite à l’heure actuelle 4 casinos dans cette province canadienne : au Lac-Leamy, au Mont-Tremblant, à Charlevoix et à Montréal.

Dans ce dernier, les négociations ne sont pas parvenues à aboutir à un accord acceptable pour les croupiers. Ceux-ci ont donc décidé de se mettre en grève, à partir du samedi 21 mai dernier.

Pour le moment, seule la salle de poker est fermée jusqu’à nouvel ordre. Le reste de l’établissements de jeux quant à lui continue de fonctionner normalement.

Une grève qui fait suite à 2 autres arrêts de travail récents

C’est le samedi 21 mai 2022 dès 9h du matin que la grève des croupiers du Casino de Montréal a commencé. Ces derniers ont défilé devant l’établissement de jeux. Puis, ils ont même formé un piquet de grève à l’intérieur du complexe. Cet arrêt de travail fait suite à deux autres d’une durée de 4 heures chacun intervenus lors du week-end d’avant. D’après ce que vient de déclarer le syndicat, cette nouvelle grève devrait durer jusqu’à ce que les négociations aboutissent enfin à un accord acceptable pour les croupiers.

Une telle annonce déçoit fortement le groupe Loto-Québec qui a été contraint de fermer la salle de poker en réaction. En revanche, les tables de jeu, les machines à sous, les restaurants et les spectacles fonctionnent encore normalement.

Des frictions concernant les salaires, les horaires et les exigences de travail

Le principal différent qui oppose la direction du Casino de Montréal et le syndicat concerne les blessures caussées par les horaires et les exigences de travail. En effet, il y aurait la moitié des croupiers de l’établissement de jeux qui seraient blessés. Il faut savoir que tous doivent rester longtemps debout.

De plus, ils distribuent environ dans les 10 000 cartes quotidiennement alors qu’ils travaillent de 5 à 6 jours chaque semaine. Beaucoup souffrent donc de tendinites par exemple.

Bien sûr, la question des salaires est également un sujet de friction entre le Casino de Montréal et le syndicat. En effet, la direction souhaite mettre en place une réduction de 10% des salaires des nouveaux employés. Le taux horaire de ces derniers risque donc de passer de 18,40 dollars canadiens à seulement 17,44, ce qui est inacceptable pour la pupart des croupiers.

De l’incompréhension du côté de Loto-Québec

De son côté, la direction du Casino de Montréal trouve les demandes du syndicat beaucoup trop excessives. Pour pouvoir se reposer, les croupiers du complexe de jeux souhaitent ainsi obtenir environ 30% de leur temps de travail en pause payée, ce qui est inhabituel dans l’industrie. De plus, il affirme que le salaire actuel des nouveaux employés est supérieur de 20% à ce qui se fait ailleurs.

C’est pourquoi une baisse paraît logique. Et puis, ces revenus peuvent presque doubler grâce aux primes et aux pourboires.

Enfin, la direction s’étonne que les conditions soient aussi difficiles à faire passer au Casino de Montréal alors qu’elles ont été acceptées par le syndicat dans les 3 autres établissements de jeux du groupe Loto-Québec.