Logo du Groupe BarriereQuatre personnes viennent juste d’être condamnées par le tribunal de Draguignan dans une affaire d’escroquerie aux casinos grâce à l’utilisation de cartes cadeaux obtenues illégalement.

Les faits qui leur sont reprochés remontent à la saison estivale 2023.

Ils se sont produits dans plusieurs casinos appartenant au groupe Barrière situés dans le sud de la France à l’instar par exemple de ceux de Cannes et de Nice.

592 cartes cadeaux d’une valeur de 100€ chacune

Au cours de l’été 2023, quatre individus prénommés respectivement Apolline, Omar, Maeva et Bruno ont écumé les casinos du sud de la France en utilisant une arnaque assez simple mais plutôt risquée.

Sur la plateforme Telegram, ils avaient obtenu illégalement des cartes cadeaux d’une valeur de 100€ chacune qu’ils ont échangés contre des jetons à la caisse.

Après avoir enchaîné quelques parties de machines à sous, ils pouvaient récupérer les gains éventuels en espèces.

Pour ne pas éveiller les soupçons, c’était Apolline et Maeva qui allaient au contact du personnel des casinos.

En quelques semaines, la petite bande a échangé pas moins de 592 bons aux casinos de Sainte-Maxime, Cannes, Cassis et Nice, ce qui représente donc un préjudice total de 59 200€ pour les établissements de jeux.

Si nos quatre escrocs ont fini par être découverts, c’est qu’ils se sont montrés trop gourmands. Les casinos se sont rendus compte que les mêmes personnes utilisaient beaucoup de cartes cadeaux en peu de temps. Ils ont donc prévenu la police.

Durant l’enquête, les inspecteurs ont découvert que ces bons ont été achetés sur la plateforme Telegram en utilisant de fausses identités et des numéros de cartes de crédit volées.

Une équipe avec un minimum de structuration

Le procès, qui s’est tenu devant le tribunal de Draguignan, a permis de démontrer que Bruno était le cerveau du groupe. Sa compagne Apolline était chargée de tenir scrupuleusement les comptes à jour.

Elle savait exactement le nombre de chèques utilisés, les kilomètres parcourus, les nuits d’hôtel achetées et les gains malhonnêtement empochés.

Pour la procureure de la République (Débora Collombier), on a affaire à une équipe avec un minimum de structuration. Il s’agit donc bel et bien d’une bande organisée.

Cette vision des choses n’est pas partagée par Bruno. Cependant, il possède un passé d’escroc qui ne plaide pas en sa faveur. En effet, on l’a arrêté dans le cadre d’une autre affaire au cours du mois de janvier 2025 au Casino de Challes-les-Eaux avec 200 000€ en petites coupures.

Cela lui a valu une condamnation à 3 ans de prison.

Au final, le tribunal de Draguignan a condamné :

  • Bruno et Omar à une peine de 2 ans et 5 000€ d’amende,

  • Apolline et Maeva à une peine de 8 mois avec sursis.

De plus, les 4 membres du groupe ont reçu une interdiction de se rendre dans un complexe de jeux pendant 5 ans.