A l’heure actuelle, les 7 clubs de jeux parisiens sont dans l’incertitude. En effet, le gouvernement Barnier a été censuré, le mercredi 4 décembre dernier, sans que son projet de loi de finances pour l’année 2025 ne soit votée.
Or, il prévoyait une prolongation d’un an de l’expérimentation des clubs de jeux.
Sans elle, ces salles de jeux devraient fermer leurs portes le 31 décembre prochain.
Les professionnels du secteur sont donc très inquiets.
Une expérimentation qui ne devait à l’origine durer que 3 ans seulement
C’est à partir de janvier 2018 que les clubs de jeux ont été autorisés à Paris. Il ne s’agissait que d’une expérimentation qui devait durer seulement 3 ans.
A cause entre autres de la pandémie internationale de coronavirus Covid-19, elle a été prolongée à 2 reprises.
Elle doit désormais prendre fin le 31 décembre 2024.
Le projet de loi de finances pour l’année 2025 porté par le gouvernement Barnier proposait justement une dernière extension de cette expérimentation pour une durée d’un an, avant une probable pérennisation.
Seulement voilà : le texte n’a pas été voté. Les clubs de jeux parisiens sont donc plongés dans un vide juridique qui risque d’imposer leur fermeture le 31 décembre 2024.
Une lettre adressée au Président de la République par le syndicat professionnel Casinos de France
Si les clubs parisiens venaient à fermer, cela aurait des conséquences économiques et sociales importantes.
En effet, ces salles de jeux emploient à l’heure actuelle à peu près 1 500 personnes et génèrent un produit brut des jeux d’environ 120 millions d’euros par an qui augmente constamment.
Ils rapportent donc énormément à l’Etat et à la ville de Paris à la faveur des taxes.
Les professionnels du secteur sont donc très inquiets. C’est la raison pour laquelle le syndicat professionnel Casinos de France a adressé, le vendredi 6 décembre dernier, une lettre au Président de la République Emmanuel Macron.
Dans cette missive, il est indiqué entre autres que la fermeture des clubs de jeux aurait des conséquences directes sur l’attractivité et le dynamisme de Paris.
Cela pourrait également entraîner la recrudescence des tripots clandestins. Enfin, cette situation serait injustifiée puisque l’expérimentation est considérée comme un succès.
Une prolongation de l’expérimentation qui pourrait passer via une loi de finances spéciale
Bien évidemment, rien n’est encore joué pour l’avenir des club parisiens. Ainsi, il est encore possible que la prolongation de leur expérimentation soit proposée prochainement à la faveur d’une loi de finances spéciale.
Le syndicat professionnel Casinos de France l’appelle d’ailleurs de ses vœux.
Cela permettrait de maintenir la perception des impôts existants. Il faut savoir que les clubs de jeux contribuent jusqu’à 70% de leur produit brut des jeux au budget de l’Etat.
Pour que cette loi de finances spéciale soit mise en place, il faut encore que les discussions budgétaires reprennent, ce qui n’est pas garanti à cause de l’absence d’un gouvernement pleinement opérationnel.
Quoiqu’il arrive, le temps presse. Il ne reste même plus 3 semaines, avant que la période d’expérimentation des clubs de jeux fixée par la loi ne prenne fin.
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