Histoire insolite au Seminole Hard Rock CasinoMieux vaut être seul que mal accompagné. C’est  l’une des nombreuses leçons qu’a récemment appris à ses dépens, Jan Flato, joueur de casino américain, qui a vu lui passer sous le nez, un joli jackpot de 100 000 $ qui lui semblait pourtant logiquement destiné. Mais les casinos américains ont leurs règles qui sont parfois différentes de la logique populaire, et souvent irréversibles. Voici le récit d’une histoire toute bête, qui finalement pourrait arriver à n’importe quel joueur.

Machine à sous: Jouer à deux, la mauvaise idée

Les faits dont il est question se sont déroulés la nuit du 31 janvier, dans la salle de gros parieurs du Seminole Hard Rock Hotel & Casino. Jan Flato, joueur de casino expérimenté qui écume les établissements de la région depuis qu’il y a emménagé en 2015, vient tenter une fois de plus sa chance sur les machines à sous du casino. Mais ce soir, il n’est pas seul. Avec lui, Marina Medvedeva Navarro, une jeune joueuse de 35 ans qu’il a rencontré pour la première fois, il y a environ 2 ans, dans la salle VIP du Gulfstream Park. Les deux se dirigent vers la machine Double Top Dollar, dont la mise de base est de 50 $. Quelques minutes plus tard, la sirène de la machine retentit : le jackpot de 100 000 $ vient d’être décroché. Assis devant la machine, Jan Flato jubile, mais pas pour longtemps. Sa compagne de jeu va en effet lui jouer le plus mauvais des tours en allant réclamer le jackpot avec un argument de taille : c’est elle qui a appuyé sur le bouton, et a donc enclenché la rotation gagnante. Après vérification via la vidéo surveillance, et conformément à la règle en vigueur en Floride, le casino procède donc au payement des 100 000 $ à dame Navarro (un chèque de 50 000 $ et le reste en espèces), qui repart du casino sous escorte policière, et devant un Jan Flato aussi enragé que dépité.

Deux versions des faits

La suite de l’histoire est assez simple : Jan Flato n’a pas touché le moindre cents de ce jackpot. Après avoir essayé de raisonner sa compagne de jeu, celui-ci affirme s’être résigné, persuadé qu’aucun avocat ne pourrait lui permettre d’entrer en possession de ce qu’il considère comme son dû. Selon le quinquagénaire, les 50 $ gagnants proviendraient de sa poche, de même que le reste de l’argent misé jusque-là sur la machine. Il aurait seulement demandé à sa coéquipière du moment d’appuyer sur le bouton, un peu comme pour qu’elle lui porte chance. On peut dire que ça valait le coup…

Contactée, miss Navarro a, pour sa part, évoqué une version un peu différente des faits, affirmant qu’elle avait, elle-même misé 400 $ sur ladite machine. Elle déclare par ailleurs avoir proposé, quelques jours plus tard, à Flato, une petite partie de la somme. Une offre que ce dernier aurait violemment rejetée.

Morale de l’histoire

Les leçons à tirer de cette histoire sont sans doute nombreuses. Il faut notamment retenir que dans de nombreux Etats américains, est considéré comme gagnant aux machines à sous, celui qui appuie sur le bouton et déclenche la rotation gagnante. Mais la plus dure leçon qu’aura apprise Jan Flato, est qu’il ne faut jamais jouer à deux à un jeu d’argent qui est censé être individuel. On ne l’y reprendra sûrement plus.